Rendre les savoirs vivants.
Nous affirmons comme projet fondateur la nécessité de rendre les savoirs vivants. Il s’agit ici d’une démarche d’éducation populaire dans laquelle la rigueur des sciences sociales permet une production de savoirs en collaboration avec l’ensemble des acteurs et actrices concerné·es. Nous travaillons donc à construire nos actions tout autant avec les chercheur·ses que les enquêté·es, en passant par nos partenaires. Nous déclinons cette intention aussi bien dans nos modules de recherches que dans notre modèle de gouvernance. Ainsi, nos organes administratifs intègrent a minima un tiers de personnes issues de domaines non-académiques.
Nous ne nous considérons pas comme des prestataires de services ou comme un bureau d’étude : nous nous engageons dans des partenariats avec les structures qui nous choisissent et que nous choisissons d’accompagner, qu’il s’agisse d’institutions, d’organismes scientifiques, d’associations ou de collectifs informels. Nous sommes convaincu·es que les sciences sociales sont des outils puissants d’analyse du monde social, qui doivent être mis au service de l’émancipation individuelle et collective.
Les sciences sociales nous ont permis, et permettent aux étudiant·es, acteurs et actrices associatives que nous accompagnons, de penser en termes de problématique : identifier le problème, les freins, les paradoxes, les comprendre pour les résoudre. Cette démarche, au cœur de la rigueur scientifique, permet ainsi la distanciation et l’analyse rationnelle dans n’importe quel domaine. Elle permet la conversion de questionnements sociaux ou citoyens en questions scientifiques et nous semble devoir être démocratisée, au-delà des sphères militantes, économiques ou institutionnelles.
Nous entrons en cela dans une démarche de co-recherche, qui fait également écho aux travaux de la sociologie clinique et de la recherche-action.
Jeudi 20 juin 2024 : Elections en chaîne, on en discute ? Avec Célia Lamblin (sociologue) et Thomas Vaïsse (anthropologue) à la MJC de Martigues…
Nous faisons le pari d’une organisation collective, dans laquelle nous nous appuyons sur les connaissances et compétences des membres. Les membres s’engagent d’ailleurs à mettre leurs réseaux, leurs connaissances, leurs expériences à disposition des projets des autres membres. Aucun comportement pouvant être assimilé à un esprit de concurrence ne peut être admis entre nos membres. Nos trajectoires individuelles et collectives, allant et venant des sciences sociales aux espaces associatifs, artistiques, d’éducation populaire, nous interrogent sur la tension entre savoirs académiques et savoirs expérientiels. Notre pratique du travail et de la démarche intellectuelle, sous toutes ses formes, s’est forgée dans cet aller-retour, ce multi-positionnement assumé.